Le bassin minier à vélo
De l’Artois au Douaisis en roulant par le Cambrésis, ronde part à la rencontre d’endroits marqués par l’exploitation du charbon et les stigmates de la grande guerre au sein du bassin minier. Comptez 2 à 3 jours pour arpenter à vélo électrique ce parcours célèbre d’un peu plus de 160 Km au pays des géants et des beffrois.
De Lens à Mont-Saint-Eloi
Lens s’étend au cœur de multiples terrils, dont les célèbres jumeaux de Loos-en-Gohelle, culminant à 188 m d’altitude. En juin 2012, l’ensemble du bassin minier, qui s’étire sur 120 Km en englobant 87 communes, a été inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco. Au cours de ce circuit, vous aurez l’occasion de rencontrer quelques-uns des restes des 3 siècles de cette épopée industrielle. A Lens, vous roulerez dans la localité de Maurice Garin, le vainqueur de la toute 1ère édition du Tour de France, en 1903. On contemple, malgré les dommages de guerre, de grandes quantités de façades de look flamand et Art nouveau, la gare en forme de locomotive.
Il y a aussi la faculté scientifique, qui occupe les anciens bureaux des houillères aux allures de grande résidence. En quelques hectomètres, voici Liévin, autre ville houillère d’importance. Elle a aussi conservé un chevalement et orné sa mairie de vitraux miniers. Au fil de la Souchez et du bois de Carieul, on atteint les vestiges de l’église d’Ablain-Saint-Nazaire, au pied de la butte Notre-Dame de Lorette, dont la basilique et la tour lanterne veillent sur la plus importante nécropole militaire de de France. Le cheminement à vélo électrique reprend en direction des 2 tours de l’ancien monastère de Mont-Saint-Eloi. Monastère construit de 1733 et 1765 à l’emplacement d’une abbaye augustine en 930. Le sommet de butte propose un intéressant panorama régional.
De Mont-Saint-Éloi à Arras à vélo électrique
Les Pierres du Diable, 2 grands menhirs en grès qui pèsent plus 8 tonnes, hérissent une crête voisine. En contrebas, se situe la pittoresque flèche à crochets de l’église d’Ecoivres. En lisière d’un bois remarquable, on suit les ondulations verdoyantes de la Scarpe. Séparés par la source Sainte-Bertille, des restes du souvenir des abbayes bénédictines de Mareuil et d’Etrun. Peu après le golf, on change de rive et gagne le parc de loisirs des Grandes Prairies… Pour une arrivée plus bucolique à Arras, dont la meilleure vue s’obtient du haut du beffroi gothique (75 m).
C’est l’occasion de dénombrer les splendeurs architecturales de la place des Héros et de la Grand’Place… Avec plus de 150 demeures posées sur des arcades et habillées de façades baroques et flamandes. Le sous-sol est truffé de cavernes et de souterrains, les boves, qui ont souvent servi de refuge à la population. Puis vous roulerez devant l’ampleur de la cathédrale et de l’abbaye de Saint-Vaast siège du musée des Beaux-Arts. Elle exprime le rayonnement religieux d’Arras au 18ème siècle dans le bassin minier.
